Le mois fou… ou la météo se permet tout. Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Belles journées, giboulées et gelée se côtoient. Bref le temps est capricieux. Coté floraison c’est parti la végétation se réveille. Certains arbres dans le bassin méditerranéen explosent de milliers de fleurs. Dans les collines, le romarin fleurit.
Mimosa |
Cognassier |
Les premières fleurs à bulbes font le bonheur des abeilles.
Narcisse |
Jacinthe |
Tout comme dame nature, la colonie sort de sa léthargie. Les butineuses sortent de plus en plus souvent, et reviennent à la ruche les pattes chargées de pollen. La reine qui avait amorcé sa ponte depuis février (en Provence) continue d’étendre la surface de son couvain. La cadence de sa ponte ira de pair avec la quantité de pollen qui sera récolté par ses ouvrières.
Butineuse sur fleur d'amandier |
Diplotaxis (fausse roquette) |
Narcisse |
En Provence, si l’hiver a été doux, la troisième semaine de mars les colonies les plus fortes sont sur 5 à 6 cadres de couvain. Dans les autres régions on compte environ 3 cadres.
Théoriquement en ce mois de mars, la reine a commencé à pondre des œufs non fécondés qui donneront naissance à des faux bourdons au bout de 24 jours de gestation. Ces mâles pourront féconder les reines vierges au moins 3 semaines après leur naissance.
Pour éviter l’essaimage naturel, les apiculteurs peuvent commencer à diviser les colonies pour produire de nouveaux essaims artificiels.
Attention, on ne divise que si la quantité de faux bourdons est importante dans les colonies. Si les mâles sont en quantité moindre, ils ne pourront pas remplir suffisamment la poche à spermes des jeunes reines pendant leur vol de fécondation. Il faut environ 1000 individus pour qu’une congrégation de faux bourdons soit efficace.
La visite de printemps
Fin mars (ou mi-avril pour les régions les plus froides), par une belle journée de préférence entre 11h00 et 16h00, vous pourrez effectuer la visite de printemps.
Attention : On se permet d’ouvrir une ruche que si l’on peut soit même rester en tee-shirt. |
Cette visite indispensable, vous permet :
- De juger la vivacité de la colonie à la sortie de l’hiver (compter le nombre de cadres occupés par la colonie)
- De comptabiliser les cadres de couvain ainsi que les cadres de réserve
- D’éventuellement remplacer des cadres qui auraient pu moisir durant l’hiver ou qui seraient noirs car trop usagés.
- De retirer les partitions pour introduire des cadres à bâtir (petit rappel : il est préférable d’introduire les cadres cirés en avril, mois ou les cirières sont les plus nombreuses au sein de la colonie)
- De recentrer le couvain au milieu de la ruche afin de faciliter le développement de la colonie
- De changer ou nettoyer le plancher des colonies.
- De gratter tous les ponts de cire entre les cadres et l’excédent de propolis sur le pourtour supérieur de la ruche
- De nettoyer les plateaux de la ruche
- D’éventuellement marquer la reine, si vous n’aviez pas pu le faire la saison précédente.
Les différentes manipulations que vous avez faites en cette belle journée ensoleillée ont sans conteste perturbé la colonie. Vous pouvez distribuer un sirop tiède pour récompenser et calmer les ouvrières.
Si vous avez une colonie forte (5 à 6 cadres de couvain)
Si vous constatez une colonie faible (et que vous ne disposez pas de cadres de couvains en surplus)
Attention à la stimulation !
Pour enrayer la propagation de cet insecte qui occupe maintenant la quasi-totalité des départements français, il est nécessaire de mettre en place très tôt les pièges afin de piéger les fondatrices.
Plusieurs modèles sont à votre disposition.