Entre le 12éme et le 19éme jours après leur naissance, les ouvrières appelées cirières ou bâtisseuses âgées vont à partir de leurs glandes cirières, élaborer les rayons sur lesquels la vie de la colonie s’organisera.
Les glandes cirières au nombre de 8 se situe sur la face ventrale de l’abdomen. Elles sécrètent des écailles de cire. Une écaille de cire pèse 0,8 mg.
Pour produire 1kg de cire il faudra 1 250 000 écailles. Pour cela les abeilles consommeront 10 kg de miel et 1kg de pollen.
On comprend donc qu’en pénurie de nourriture, les cirières ne produisent pas de cire.
Les abeilles s'accrochent les unes aux autres pour former des chaines cirières vivantes. A l’aide des brosses de leurs pattes postérieures, elles récupérèrent les lamelles de cire pour les porter à leur bouche. Malaxer avec de la salive, la boulette obtenue, sera aplatie par les mandibules pour façonner les parois des futures alvéoles.
Une fois achevées, ces cellules de forme hexagonale auront des hauteurs variées selon la fonction (réserve de nourriture ou de couvain). Mais aussi circonférences agrandies (couvain de mâle ou d’ouvrières).
Un essaim récupéré pour se développer correctement, aura besoin d’être nourrit afin de pouvoir bâtir les cires gaufrées.
Bon à savoir :
Plus il y a de cycles de couvain, plus la cire devient noire. La taille des cellules diminue, ce qui peut avoir une incidence sur la taille des abeilles. La cire fixe les contaminants et les pesticides.
Chaque année il est donc important de retirer les vieux cadres de corps et de faire bâtir trois nouveaux cadres gaufrés. (soit 1/3 des cadres)
À quoi sert la cire ?
Dans la colonie, la cire sert avant tout à la création des alvéoles. Sa deuxième fonction est d’être mélangée à la propolis (le "ciment" de la ruche), ce qui permet d’assouplir celle-ci et de la rendre plus malléable.
Les usages de la cire par l’homme ont été très nombreux aux longs des siècles passés. On l’utilisait pour assurer l'étanchéité des jarres et des amphores. Pour cacheter les courriers. Les sculpteurs faisaient des moulages en cire perdue. Mais la cire était avant tout utilisée pour la fabrication des cierges et des bougies. D’où la présence de nombreuse ruche au sein des monastères. Ce n’est qu’avec l’arrivée de l’électricité que le marché de la cire c’est effondré.
Aujourd’hui la cire d’abeille, naturellement riche en vitamine A et en acides gras est utilisé dans la fabrication de produits cosmétiques.
À la fois hydratante et émolliente, elle procure à la peau élasticité et douceur. Ses propriétés apaisantes et protectrices, sont utilisées dans les crèmes mains ou encore produits pour les lèvres. En médecine c’est pour ses vertus cicatrisantes.