Pour le plus grand bonheur de dame nature, les pluies s’invitent sur l’ensemble du territoire Français.
Un vieux dicton nous indique que : « Lorsqu'en novembre le feuillage se maintient sur les arbres, l'hiver sera long et dur ». Autant dire que pour nous, apiculteurs, « les feuilles mortes qui se ramassent à la pelle… » de Jacques Prévert est une mélodie qui sied mieux à nos abeilles. Long et rigoureux, un tel hiver mettrait à rude épreuve les colonies et leurs provisions.
Coté floraison, c’est la pénurie. Seul le pourtour méditerranéen profite des bruyères, arbousiers et néfliers qui achèvent leur floraison.
Seule consolation au jardin, le 25 novembre. En effet un vieil adage nous enseigne qu’à la Sainte Catherine, tout bois prend racine. Vous profiterez donc en novembre de planter arbres et arbustes, en conteneur ou à racines nues. Les plus expérimentés d’entre vous pourront faire les boutures à bois sec. Quelle que soit la méthode que vous choisirez, vous en serez remercié au printemps prochain par vos butineuses adorées.
Ca vibre ! Eh oui, pour de ne pas claquer des mandibules à cause du froid, nos amies les abeilles tétanisent leurs muscles pour produire de la chaleur.
Comment survivre face à ces températures hivernales ?
À 14 °, les abeilles se regroupent autour du couvain et forment ce que les apiculteurs nomment : la grappe.
Pour éviter une déperdition de chaleur qui serait la perte de leur colonie, les abeilles choisissent donc de parodier la chanson des Sardines de Patrick Sébastien...
Ha! Qu'est-ce qu'on est serré, au fond de cette grappe,
Vibrent les abeilles, vibrent les abeilles,
Ha! Qu'est-ce qu'on est serré, au fond de cette grappe,
Vibrent les abeilles, entre le couvain et le miel.
Trêve de plaisanterie, en se réunissant en grappe, sous plusieurs couches d’abeilles serrées les unes contre, l’ensemble de la colonie forme une couche isolante autour de la reine et du couvain. Toutes les abeilles sont orientées dans la même direction, la tête plongée vers l’intérieur de la grappe.
Dans cette situation de grappe, les abeilles occuperont deux fonctions.
1. Lorsqu’elles seront à l’intérieur de la grappe elles produiront de la chaleur.
Comment ? En contractant leurs muscles de vol, mais sans bouger les ailes Ce qui entraine une vibration au niveau du thorax, la plaque ventrale peut atteindre les 40°. En consommant du miel sans interruption.
À quelle température ? S’il y a du couvain entre 32 et 36°, dans le cas contraire autour de 18°. Attention en dessous de 10° une abeille qui viendrait à tomber sur le plancher ne survivrait pas.
2. Lorsqu’elles seront à l’extérieur elles serviront d’isolant.
Lorsqu’elles auront trop froid, elles rejoindront le centre de la grappe et seront remplacées par celles qui étaient au plus près du couvain ou de la reine.
Pas de provisions… pas de chauffage une colonie perdue |
Avec la baisse des températures, les abeilles sont confinées à l’intérieur de la ruche. Seul le miel qu’elles auront mis de côté après la récolte d’été sera leur ressource en énergie. Il faut absolument que la grappe soit en contact avec les cadres de provisions. Des cadres de miel trop excentrés de la grappe ne seront d’aucunes utilités à la colonie. Il est donc primordial durant la dernière visite de réduire les colonies et de resserrer les cadres de nourritures au plus près des cadres de couvain.
Peser vos ruches. Cela vous servira d’indicateur. Prenez soin de faire cette manipulation sans secousses afin de ne pas disloquer la grappe.
Observer et constatez…
Si l’attaque se fait le plus souvent devant l’entrée en position vol stationnaire, le Vespa Velutina aime aussi se cacher aussi sous les supports de ruches pour être au plus près et saisir ses proies.
Pour éviter ces attaques sournoises vous pouvez disposer autour de vos supports :
Grillage à poule |
Filet de volière |
Barrière végétale |