Passionnant univers que celui de l’Apis Mellifera…seul insecte capable de fabriquer sa propre nourriture. Seule nourriture que l’être humain pourra consommer sans aucune transformation préalable.
L’abeille passionne, interpelle, effraie parfois aussi. Nombre d’entre nous se questionnent sur ces abeilles qui voyagent paisiblement au gré des saisons, sur les fleurs de notre terre. Mais ce grand public est loin, très loin d’imaginer cette vie de dur labeur qu’est la leur.
Butiner n’est pas un jeu… Les amies de Maya ne se cantonnent pas de ramener du pollen ou du nectar pour nourrir leur ruche. Non loin de là ! Grace à leurs innombrables visites quotidiennes sur les fleurs, elles pérennisent la pollinisation de 83 % d’espèces de plantes à fleurs sur notre Terre et de 85 % des plantes cultivées en Europe.
Sans butinage, la prolifération du monde végétal serait fortement réduite. Ce qui aurait une incidence majeure sur la faune en totale symbiose avec certains végétaux. Mais aussi sur l’alimentation de l’homme.
Voici quelques données qui vous permettront d’en savoir un peu plus sur ces infatigables abeilles apparues 100 à 150 millions d’années avant l’homme et dont nous ne pourrions, nous passer.
Tout dépend de la caste et du calendrier…
Pourquoi une telle différence ?
Le froid, le manque de nectar et de pollen incite la reine à cesser ou réduire fortement sa ponte (selon les régions). Les abeilles n’ont pas ou peu de larves à nourrir. Ces abeilles dites d’hiver changent donc leur métabolisme et leur façon de travailler pour survivre plus longtemps. Au printemps, elles assurent les premiers nourrissements et meurent.
Si aux prémices du printemps, les butineuses restent à environ 500 mètres de la ruche. Les semaines suivantes, elles butinent dans un rayon de 3 km (rayon de prédilection). Plus de 3 km c’est aussi la distance que vous devrez respecter si vous envisagez déplacer vos ruches. Dans le cas contraire, vos abeilles pas assez désorientées retourneraient à leur ancien emplacement.
En raison du nombre incessant d’aller-retour qu’elles vont accomplir, les abeilles cherchent à se ménager pour préserver la colonie. De longues distances réduisent la durée de vie des butineuses, et donc la collecte de nourriture nécessaire au développement et à la survie de la colonie. D’où l’importance de bien choisir l’implantation de son rucher. Toutefois, elles n’hésiteront pas à choisir un champ de lavande ou un verger débordant de nourriture, éloigné du rucher, plutôt que l’arbre isolé à proximité.
Toutefois, il est bon de rappeler que le rendement moyen de récolte sur une ruche a diminué de 24% entre 2010 et 2016. La quantité annuelle de miel récolté dépend de la météo, de l’environnement, de la race d’abeille et de la façon dont l’apiculteur conduit ses colonies.
L’abeille n’a pas la même vision des couleurs que l’humain. Ses pigments visuels sont différents des nôtres, au lieu d'être dans le bleu, le vert et le rouge, ils sont dans le bleu, le vert et l’ultraviolet.
Le rouge sera quasi-impossible à détecter pour une abeille, le noir déplait, le blanc éblouit et déstabilise. C’est surement pour cette raison que les vêtements de protection en apiculture sont blancs.
Les autres couleurs leur apparaissent en noir. Les dégradés de bleu et de vert leur apparaissent avec un décalage de teinte par rapport à notre vision. Par exemple le jaune leur apparait comme du vert plus ou moins pâle